Le cimetière du Père Lachaise n’est pas qu’un lieu de mémoire : c’est un carrefour d’âmes, un sanctuaire vibratoire. Ses allées murmurent des secrets, ses tombes résonnent encore de présences subtiles. À travers ce voyage ésotérique, je t’invite à ressentir l’Invisible, à déchiffrer les énergies enfouies dans la pierre et à capter les messages que les défunts, parfois, laissent filtrer. Car le Père Lachaise n’est pas un lieu de fin, mais un portail.
Initialement publié en 2012, mis à jour en juin 2025.
À la découverte des tombes médiumniques du Père Lachaise
Avec ses 44 hectares, ses quelque 100 000 sépultures et plus d’un million de personnes inhumées, le cimetière du Père Lachaise est aujourd’hui le plus vaste lieu de recueillement parisien intra-muros.
Mais au-delà de sa renommée historique, ce lieu abrite aussi de nombreuses figures illustres liées à la voyance, au spiritisme et à la médiumnité. Un véritable sanctuaire pour les initiés, curieux, chercheurs de sens et amoureux de l’invisible.
Il y a plusieurs années, j’ai eu la chance de parcourir ce labyrinthe de pierres et de mémoires en compagnie de Charles, mon ami médium et guérisseur. Ce jour-là, sous un ciel d’automne doux et voilé, il m’a guidée dans les allées silencieuses de ce cimetière pas comme les autres. Là où certains ne voient qu’un lieu de mort, j’ai senti au contraire une source d’énergie, presque vivante. Un espace à la fois sacré, secret et vibrant, où les sépultures célèbres ou anonymes semblent encore porter la mémoire des visionnaires d’hier.
Itinéraire médiumnique depuis l’entrée Gambetta du Père Lachaise
Retour sur ce lieu insolite, par une entrée peu connue mais pleine de charme : celle du métro Gambetta, avenue du Père Lachaise. Ce n’est pas l’accès principal du cimetière, mais il offre une approche plus intime et poétique. Dès l’arrivée, le regard est capté par un ginkgo biloba majestueux, surnommé “l’arbre aux mille écus”, en automne, ses feuilles d’or transforment le lieu en sanctuaire végétal. C’est à cette saison que l’énergie du lieu semble la plus palpable.
À peine quelques pas dans le cimetière, nous découvrons le Jardin du Souvenir, où reposent les cendres de Mariana, célèbre voyante parisienne de la rue Charonne. Son oracle porte encore son nom. Selon ses dernières volontés, elle fut incinérée ici-même et ses cendres dispersées sur la pelouse verdoyante de cette allée de mémoire. Un hommage discret mais puissant.
Poussés par le mystère du lieu, nous pénétrons ensuite dans le hall du crématorium, dans l’espoir d’apercevoir la statue des Pénitents mais malheureusement elle n’est plus là. Un employé municipal nous le confirme, tout en partageant son étonnante confession : “J’ai vu Dieu et ses Anges, comme je vous vois !” Une anecdote troublante, à la frontière du visible et de l’invisible.
Notre déambulation reprend et nous marquons un temps d’arrêt devant la plaque funéraire d’Achille Zavatta. Visionnaire dans son domaine, artiste magnétique, il repose aujourd’hui dans l’allée principale, que Charles nomme “l’allée des visionnaires” : celle des témoins du temps, des initiés oubliés comme Agricol Perdiguier, compagnon du tour de France et franc-maçon du XIXᵉ siècle.
Guidé par un sens profond du sacré, Charles nous entraîne vers une tombe “hautement énergétique”. Gravée sur la stèle, cette simple phrase semble activer une vibration invisible :
« Le Christ est ma vie. »
Sépultures énergétiques et rituels insolites du Père Lachaise
‘Le Christ est ma vie. Venez à moi vous qui êtes fatigués ». Notre guide m’explique qu’il y a quelques années, en s’asseyant sur le rebord de cette sépulture, il s’est retrouvé projeté sur la tombe voisine, comme poussé par une force inconnue ! Charles me précise qu’ un médium dont le nom lui est étranger repose dans ce lieu aux cotés d’Élisabeth Macall. Au fil du temps, l’endroit est devenu un détour obligé pour les adeptes du spiritisme désireux de saluer leurs pères. Charles nous invite à faire le tour de cette sépulture si particulière en respectant le sens des aiguilles d’une montre et de placer notre dos contre la pierre. On se retrouve ainsi branché « en direct », l’ effet est assuré !
Charles livre ses explications à un ami au dos de la sépulture. comme vous l’avez compris, mon guide n’ignore pas que je souhaite, principalement, saluer la mémoire des grands visionnaires de l’histoire, alors, imaginez le petit sourire en coin qu’il arbore en m’entraînant vers une tombe qui n’a rien à voir avec l’ensemble de mes recherches. Celle de Victor Noir, journaliste, assassiné en 1870, à l’age de 22 ans, par le Prince Pierre Bonaparte. La statue en bronze à l’ effigie de ce malheureux protagoniste de l’histoire ne laisse aucune ambiguïté sur son anatomie et Charles me rappelle qu’au fil du temps, d’anecdotes en anecdotes, les femmes en mal d’amour ou d’enfant viennent, souvent, les soirs de pleine lune, effleurer la protubérance du gisant.
Victor Noir et Papus : entre légendes populaires et maîtres de l’occultisme
La statue de bronze de Victor Noir continue de fasciner ! L’usure du métal, à certains endroits bien précis, témoigne des innombrables passages. Les pieds du gisant, tout comme la célèbre protubérance, ont été polis par les caresses rituelles de centaines de femmes venues solliciter l’amour, la fécondité ou la chance. Certaines déposent des fleurs après avoir vu leur vœu exaucé. Une mémoire populaire vivace, presque magique, entoure cette tombe devenue un véritable symbole de superstition urbaine.
Mais après ce détour insolite, notre balade reprend un ton plus ésotérique. Nous poursuivons notre chemin jusqu’à la sépulture du Docteur Gérard Encausse, plus connu sous le nom de Papus, figure majeure de l’ésotérisme français. Médecin, occultiste, fondateur de l’Ordre Martiniste, il a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire des sciences spirituelles. Il s’est éteint à l’âge de 51 ans dans les couloirs de la Salpêtrière, à Paris, mais son enseignement continue de rayonner chez les initiés.
Papus et Bonne Maman : deux figures vibratoires de l’ésotérisme au Père Lachaise
Guidée par Charles, je m’approche de la sépulture du Dr Papus, Gérard Encausse, fondateur de l’Ordre Martiniste, pionnier de l’occultisme moderne. Il me suggère de poser ma tête contre la pierre, les mains de part et d’autre de la croix. Instant suspendu ! Une énergie fine circule, comme une connexion invisible, intime, presque chuchotée. Certains parlent ici d’une recharge vibratoire, d’un contact direct avec les hautes sphères de la Connaissance.
Quelques pas plus loin, une autre présence veille : Rufina Noeggerath, plus connue sous le nom de Bonne Maman. Née en 1821, elle s’est éteinte à 84 ans. D’origine finlandaise, elle est devenue une figure emblématique du spiritisme. Ses ouvrages, dont La Survie, sa réalité, sa manifestation, sa philosophie. Écho de l’Au-delà et Le spiritisme est une loi naturelle, ont marqué des générations de médiums et de chercheurs de vérité.
Sa tombe est un haut-lieu de passage énergétique, notamment pour les praticiens de la médiumnité. On dit même qu’elle a le pouvoir de soulager les troubles de la vue. Charles me révèle un rituel ancien : prendre délicatement une feuille d’une plante poussant sur sa tombe et la passer doucement sur les paupières. Magie douce ou secret de l’au-delà ?
Le secret du « Christ au tombeau » : rituel, dévotion et voie initiatique au Père Lachaise
Charles me confie, avec son air malicieux, un nouveau secret. Celui des feuilles sacrées de la tombe de Bonne Maman, censées apaiser les troubles de la vue. N’étant pas concernée, je le laisse à son rituel silencieux. Mais je comprends rapidement que pour accéder aux mystères du Père Lachaise, il faut sortir des sentiers battus ! Un labyrinthe funéraire, un zigzag presque chorégraphié, nous mène vers un lieu confidentiel : le Christ au tombeau.
Ce monument abrite une statue du Christ derrière une porte vitrée en vitrail et serait selon les initiés un haut lieu de dévotion occulte. Un médium non identifié y aurait été inhumé. La tradition veut que l’été, la porte s’ouvre, révélant la statue silencieuse à ceux qui cherchent à formuler un vœu.
Il n’est pas rare, dit-on, de voir certains visiteurs s’agenouiller devant le tombeau, murmurant leurs requêtes, déposant un bijou ou un objet symbolique en guise d’offrande. Pourtant, aucune trace visible de ce genre de reliques ne m’apparaît… Peut-être sont-elles remplacées par d’autres gestes rituels, comme celui que m’indique Charles : Faire le tour complet du monument dans le sens des aiguilles d’une montre, puis allumer une bougie dans l’enclave prévue à cet effet, de chaque côté de la pierre sacrée. En automne, pensez à retirer les feuilles mortes avant d’y déposer votre bougie. Cette saison est idéale pour des rituels subtils où la nature devient messagère. Charles me glisse une autre recommandation : ramasser 5 marrons tombés près du tombeau. Conservez-les toute l’année, ils sont réputés pour porter chance. Je m’exécute, comme beaucoup d’autres autour de moi, dans une atmosphère silencieuse empreinte de foi et de superstition.
Quelques pas plus loin, une autre vision se dessine : celle de la tombe du Bon Berger. Une grande statue du Christ portant un mouton sur ses épaules trône au cœur de cet endroit, telle une allégorie de la protection divine et de la guidance spirituelle. Cette image forte nous rappelle que dans ce lieu, chaque sculpture raconte une histoire, chaque pierre murmure à qui sait écouter.
Le mystère du Bon Berger et la tombe de Gabriel Delanne, apôtre du spiritisme
Il existerait, dit-on, une sépulture jumelle de celle du Bon Berger quelque part en France mais rares sont ceux qui souhaitent réellement la trouver. Et pour cause : selon une légende tissée dans le silence des allées funéraires, celui qui se recueille devant les deux tombes dans la même année ne passera pas le prochain l’hiver ! Mythe ou réalité ? Peu importe la réponse. Ce genre d’histoire alimente les mystères ésotériques du Père Lachaise, là où chaque pierre semble vivante.
Toujours guidée par Charles, j’arrive devant un autre monument : celui de la tombe de Gabriel Delanne, l’un des piliers historiques du spiritisme français. Né en 1857 à Paris, Gabriel Delanne fut élevé dès l’enfance dans un cercle où l’invisible était familier. Il est aujourd’hui encore considéré comme l’un de ses plus fervents défenseurs, aux côtés d’Allan Kardec, dont il prolongea les enseignements avec rigueur et foi.
Les sépultures spirites de Gabriel Delanne, Allan Kardec et Pierre-Gaëtan Leymarie au Père Lachaise
Désincarné en 1926, Gabriel Delanne fut incinéré, et ce n’est que bien plus tard que ses cendres rejoignirent la tombe familiale. Une sépulture propice à la méditation, riche sur le plan énergétique, où certains affirment ressentir un véritable canal vibratoire vers les sphères subtiles.
À quelques pas de là, se dresse l’une des tombes les plus emblématiques du Père Lachaise : celle d’Allan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Léon Denizard Rivail. Fondateur de la philosophie spirite, né en 1804 et désincarné en 1869, son monument est perpétuellement orné de fleurs et fréquenté par des visiteurs venus du monde entier. Sur la sépulture, une inscription gravée en lettres d’or ouvre à la contemplation :
« Tout effet a une cause, tout effet intelligent a une cause intelligente, la puissance de la cause intelligente est en raison de la grandeur de l’effet.»
Charles m’invite à la prudence : ne pas poser les mains sur le buste d’Allan Kardec, ni sur sa pierre tombale. Ce lieu, trop souvent chargé par les projections de visiteurs mystiques, peut résonner de vibrations ambivalentes.
Nous poursuivons notre itinéraire vers Pierre-Gaëtan Leymarie (1817-1901), ardent disciple d’Allan Kardec, éditeur et libraire parisien de la rue Saint-Jacques. Sa stèle en forme de petit dolmen porte une épitaphe puissante, reflet de sa foi inébranlable : « Mourir, c’est quitter l’ombre pour entrer dans la lumière ».
La tombe mystérieuse de Mademoiselle Lenormand au Père Lachaise
Ma visite touche à sa fin. Mais, pour clore ce pèlerinage spirite, Charles m’indique que notre ultime étape nous mènera sur les traces de Mademoiselle Lenormand, la prophétesse la plus célèbre de son temps. Il nous faut du courage pour atteindre sa tombe, car elle repose à l’opposé du cimetière. Le ciel s’assombrit, les corbeaux planent lourdement, ici, les corbeaux ont supplanté les chats, dit-on. Certains sont si grands qu’on les compare à des poulets. Le Père Lachaise devient alors plus qu’un cimetière : un royaume des ombres, peuplé de messagers d’un autre temps.
La tombe de Marie-Anne Le Normand, sibylle des empereurs et cartomancienne hors pair est modeste mais intensément visitée. On murmure qu’elle exauce les vœux. Pour un chagrin d’amour, il suffirait d’y glisser l’as de cœur dans une anfractuosité de la pierre. Pour un problème d’argent, l’as de carreau. Quant aux voyants et praticiens d’arts divinatoires, un vieux rituel se transmet de bouche à oreille : cacher l’intégralité de son jeu divinatoire autour de la sépulture de Mlle Lenormand, un soir de pleine lune, puis venir le récupérer le lendemain. On dit que ce geste pourrait bien faire de vous « le plus grand oracle de votre époque ».
En refermant les grilles du Père Lachaise, je vous souhaite à mon tour de vivre votre propre pèlerinage ésotérique, là où vibrent les noms, les tombes et les mystères de ceux qui ont vu… Au-delà…
Hommage à Charles Perchenet
J’ai rencontré Charles Perchenet pour la première fois en 2003. C’était un magnétiseur hors pair, discret mais lumineux, qui vivait dans une petite maison à Saint-Quentin. D’une nature imposante, toujours le rire aux lèvres, il m’a confié bien des secrets… Charles avait cette présence rassurante des grands-pères à qui l’on peut tout dire. Il nous a quittés il y a plusieurs années, dans le silence, comme s’il s’éclipsait doucement du monde. Je profite de cet article pour lui rendre hommage, du fond du cœur. Merci Charles pour tout ce que tu m’as transmis, et pour cette visite inoubliable du Père Lachaise, que nul autre guide ne pourra jamais égaler.
FAQ – Voyage ésotérique au Père Lachaise
1. Pourquoi le cimetière du Père Lachaise est-il considéré comme un haut lieu ésotérique ?
Le Père Lachaise est bien plus qu’un simple cimetière : il est traversé par des courants énergétiques puissants, propices à la médiumnité et aux ressentis subtils. De nombreuses âmes y demeurent encore très présentes, certaines ouvertes au contact, d’autres plus silencieuses.
2. Peut-on capter des messages ou ressentis médiumniques sur place ?
Oui. De nombreuses personnes sensibles ressentent des frissons, des messages ou des images en marchant parmi les tombes. Certaines sépultures, comme celles de Colette, Allan Kardec ou Maria Callas, semblent particulièrement vibrantes.
3. Quels sont les profils d’âmes que l’on croise le plus souvent lors d’un parcours initiatique au Père Lachaise ?
Principalement des artistes, des écrivains, des penseurs ou des figures liées à l’occultisme. Le lieu agit comme un miroir de leur œuvre, amplifiant les messages vibratoires qu’ils peuvent encore transmettre.
4. Y a-t-il un danger à se connecter à ces énergies sur place ?
Il est recommandé de venir ancré, centré, et de se protéger énergétiquement. Certaines âmes sont bienveillantes, d’autres peuvent refléter des blessures ou des conflits non résolus. L’écoute, le respect et la gratitude sont les meilleures clés.
