Quelle est la vraie Table d’Émeraude ? Contrairement aux 15 tablettes attribuées à Thoth, le texte originel est un court extrait alchimique authentique, transmis depuis l’Antiquité et attribué à Hermès Trismégiste. Cet article vous révèle la différence entre les deux et pourquoi il est essentiel de discerner le vrai du faux.
Mon cheminement dans l’hermétisme est né de ma passion profonde pour l’anatomie occulte et l’enseignement des Maîtres de Sagesse. Lorsque j’ai commencé à emprunter cette voie, j’ai croisé de nombreux chercheurs mais plus j’avançais, plus le chemin s’amenuisait, comme si la lumière ne pouvait être portée que par ceux qui osent descendre en eux-mêmes. On m’avait remis des clefs, précieuses et éclatantes, censées ouvrir les portes de la connaissance. Je les ai utilisées, comme tout le monde et elles ont effectivement ouvert des portes : celles de révélations transformatrices, de compréhensions rares sur les Éléments, sur l’équilibre des polarités et sur l’art invisible de l’harmonisation intérieure.
Parce que je suis chercheuse dans l’âme, j’ai un jour regardé ces clefs en face et je me suis interrogée : d’où venaient-elles vraiment ? Comme elles brillaient d’or, je n’avais jamais douté et pourtant, tout le monde semblait unanime sans jamais citer de source.
J’ai donc creusé car la vérité ne se trouve jamais en surface, elle dort dans les profondeurs et elle s’offre à ceux qui cherchent sans détour. C’est alors que j’ai compris que ces clefs n’étaient pas en or, elles n’ouvraient que des antichambres, des pièces décorées de mots qui résonnaient le soleil et l’éclat primordial mais édifiées par la main d’un homme : Maurice Doreal et là où je pensais entendre la Voix de Celui qui sait, je n’entendais que la voix de celui qui croit. J’ai découvert que les 15 tablettes dites “d’Émeraude” attribuées à Thoth l’Atlante étaient une création moderne, datée des années 1940, et que seule la Table d’Émeraude, la Tabula Smaragdina, attribuée à Hermès Trismégiste, était véritable, sans mensonge aucun, certaine et plus lumineuse que toutes les autres.
Les Tablettes d’Émeraude de Thoth : ce que tout le monde croit savoir
Sur le web, dans les librairies ésotériques ou au cœur de cercles spirituels, on évoque souvent les “15 Tablettes d’Émeraude de Thoth” comme un héritage atlante, gravé dans une matière inconnue par le grand sage Thoth lui-même, gardien des mystères de l’Égypte et de l’Atlantide. Ce texte circule en PDF sur les forums, en livre autoédité ou dans des recueils commentés, où il est présenté comme une parole sacrée venue d’avant l’histoire. La légende est séduisante : Thoth l’Atlante, sage de la haute Égypte, aurait consigné son savoir dans quinze tablettes vert émeraude, qu’il aurait cachées au cœur d’un temple ou d’une grotte, pour qu’elles réapparaissent “quand l’humanité serait prête”.
Rien, dans la majorité des sites ou des ouvrages qui diffusent ce texte, ne laisse entendre qu’il s’agit en réalité d’un écrit du XXᵉ siècle. Le nom de Maurice Doreal, son auteur, est presque toujours passé sous silence. Pourtant, c’est bien lui qui, entre 1930 et 1950, affirme avoir reçu ou retrouvé ces messages, sans que l’on sache s’il s’agit d’une canalisation, d’une fiction mystique ou d’une œuvre aux influences spirituelles multiples. L’ambiguïté est savamment entretenue et ce que les chercheurs lisent comme un texte antique sacré, est en réalité une création moderne, enveloppée de mystère pour mieux traverser les filtres du discernement.
Maurice Doreal : l’homme derrière les tablettes
Peu de chercheurs le savent et pourtant, les 15 Tablettes d’Émeraude de Thoth que l’on retrouve aujourd’hui sur internet et en librairie n’ont rien d’un texte antique. Elles furent écrites dans les années 1930 par un homme nommé Claude Doggins, plus connu sous le nom ésotérique de Maurice Doreal, occultiste américain et fondateur de la Brotherhood of the White Temple, une école mystique née au Colorado. Maurice Doreal n’a jamais signé publiquement ces écrits de son nom civil car Il affirmait les avoir reçus par canalisation, sous l’inspiration d’entités de lumière, et les attribuait à Thoth l’Atlante, présenté comme un maître immortel ayant survécu à la chute de l’Atlantide. Il est essentiel de préciser que Maurice Doreal n’était pas un faussaire à proprement parler. Il semble avoir été sincère dans sa démarche mais les Tablettes de Thoth ne sont ni atlantes, ni antiques, ni issues d’une tradition millénaire reconnue, elles s’inscrivent plutôt dans l’essor des récits mystiques du XXe siècle, à la croisée de l’hermétisme réinventé, de la théosophie et des prémices du New Age.
PREUVE HISTORIQUE :
Les 15 Tablettes dites “d’Émeraude” ont bien été écrites dans les années 1930 par Maurice Doreal, fondateur de la Brotherhood of the White Temple. Il les attribuait à Thoth l’Atlante, mais ne les a jamais signées de son nom civil. Vous pouvez en vérifier l’origine ici : Vous pouvez en vérifier l’origine ici : Maurice Doreal – Wikipédia
NOTE PERSONNELLE :
Les canalisations avec des Maîtres de Sagesse ou des Entités Lumineuses venues d’autres plans demandent une maîtrise vibratoire exceptionnelle que très peu d’êtres incarnés peuvent revendiquer. Ceux qui atteignent un tel niveau ont depuis longtemps abandonné toute forme d’ego et vivent dans un état d’alignement pur, profond et stable.
C’est pourquoi une question légitime s’impose :
Claude Doggins, connu sous le nom ésotérique de Maurice Doreal, fondateur de la Brotherhood of the White Temple, qui a déplacé son « Temple » dans les montagnes du Colorado pour se préparer à une guerre nucléaire annoncée pour 1953, était-il réellement en capacité d’entendre la vibration sacrée de Thoth l’Atlante ?
Il ne fait aucun doute qu’il a intégré, dans ses Tablettes, des extraits directs de la véritable Table d’Émeraude, reprenant mot pour mot certains passages emblématiques, sans jamais en mentionner la source. Ce fait suffit à nuancer l’origine supposément “canalisée” de l’ensemble. Alors que penser ? Peut-être a-t-il reçu des bribes d’une conscience subtile, mais l’a-t-il retraduite avec ses filtres humains ? Ou bien une intelligence rusée, habillée de lumière, aurait-elle soufflé ces textes pour détourner les chercheurs sincères du véritable chemin de l’hermétisme ? Je ne détiens aucune vérité et ce ne sont là que mes hypothèses vibratoires, issues de mon propre chemin. Je vous laisse, en toute liberté, le soin de les ressentir, d’en faire l’expérience ou de les laisser de côté.
Hermès Trismégiste : le Sage derrière la véritable Table d’Émeraude

Gravure extraite du Viridarium Chymicum (1624) de Daniel Stolcius. Domaine public – Source : Wellcome Collection (CC BY 4.0).
Derrière la véritable Table d’Émeraude, Tabula Smaragdina (en latin), se tient une figure aussi mystérieuse que majestueuse : Hermès Trismégiste, son nom signifie « le trois fois grand » car il aurait maîtrisé les trois grandes sciences sacrées : l’alchimie, l’astrologie et la théurgie. Il ne s’agit pas d’un homme au sens strict, mais d’un archétype spirituel, symbole vivant de la Connaissance transmise de bouche à oreille, d’initié à initié, à travers les âges. Pour certains, Hermès Trismégiste est une fusion mythique entre le dieu égyptien Thot et le dieu grec Hermès, incarnation d’une sagesse universelle intemporelle.
La véritable Table d’Émeraude, qui lui est attribuée est un texte bref mais d’une rare intensité. Il est rédigé dans un langage codé propre aux écoles hermétiques et porte la marque d’une transmission initiatique authentique, transmise sous forme condensée. Son enseignement ne se livre pas d’un seul regard, il se déploie sous des images métaphoriques, scellées dans la structure même du texte et ne s’ouvre qu’à celui ou celle qui cherche avec rigueur et humilité. Depuis des siècles, elle circule comme un joyau crypté, réservé à ceux dont le cœur est prêt à en entendre ses résonances.
Contrairement aux 15 « tablettes » modernes popularisées sur Internet, cette Table n’a jamais été retrouvée dans un temple. L’authentique Tabula Smaragdina apparaît d’abord dans quatre versions en arabe, conservées dans des traités alchimiques datés du VIIIᵉ ou IXᵉ siècle après J.-C., avant d’être traduit en latin au XIIᵉ siècle, principalement par Hugo de Santalla et disséminé dans des manuscrits médiévaux. Transmise sous le sceau du silence initiatique, elle a été conservée dans les cercles hermétiques sérieux, loin des versions modernes et folkloriques. Aujourd’hui encore, elle demeure une clé initiatique majeure dans les écoles ésotériques sérieuses et sa compréhension exige discernement, pureté intérieure et pratique vibratoire constante.
Thoth l’Atlante : de Dieu égyptien à maître des tablettes modernes
Dans les traditions égyptiennes anciennes, Thoth, appelé également Djehouti est le dieu de l’écriture, du temps, de la sagesse et de la magie. Représenté avec une tête d’ibis, il est le scribe des dieux, celui qui inscrit les actes et les lois cosmiques. Thoth n’est pas un simple symbole : il incarne une conscience ordonnatrice et un archétype de la mémoire divine. Avec l’arrivée des Grecs en Égypte, Thoth fut identifié à Hermès, Thoth fut identifié à Hermès, le messager ailé et de cette fusion naquit la figure d’Hermès Trismégiste, le « trois fois grand », maître de la sagesse hermétique. Cette continuité vibratoire est ancienne, riche, enracinée dans les temples et les écoles initiatiques.
Mais ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de “Thoth l’Atlante”, tel qu’il apparaît dans les 15 Tablettes modernes est une réinvention récente. Ce Thoth là est présenté comme un maître immortel venu de l’Atlantide, constructeur de la pyramide de Khéops, enseignant les lois cosmiques à travers des tablettes vertes dissimulées aux hommes. Ce mythe, tel qu’il circule dans de nombreux ouvrages contemporains, ne repose sur aucune source égyptologique ni texte antique vérifié.
Il s’agit d’une figure reconstruite, hybride, née de projections modernes, de rêveries mystiques et d’un besoin sincère de croire à un âge d’or perdu. Un personnage créé de toutes pièces dans le courant du XXe siècle, que certains relient à des canalisations ou à des récits fictionnels habillés de sacré. Thoth demeure une figure puissante et inspirante mais l’authenticité de son enseignement ne se trouve ni dans les tablettes modernes, ni dans les mots attribués à tort à l’Atlantide. Elle se devine dans la vibration silencieuse d’un savoir intérieur, dans l’écho laissé par les temples et dans la rigueur de la tradition hermétique véritable.
La Table d’Émeraude a-t-elle vraiment été gravée dans une pierre précieuse ?
Depuis des décennies, un imaginaire persistant entoure aussi bien la Table d’Émeraude attribuée à Hermès Trismégiste que les fameuses 15 tablettes prétendument dictées par Thoth l’Atlante. Dans les deux cas, beaucoup s’imaginent qu’il s’agit de textes réellement gravés dans une pierre verte ou une émeraude véritable. Certains les cherchent, d’autres pensent qu’elles ont été découvertes et enfouies dans des temples secrets ou protégées par des initiés.
Or, il n’existe aucune preuve matérielle de l’existence d’une telle tablette faite de pierre.
La Table d’Émeraude, la vraie, nous est parvenue par des manuscrits arabes, puis latins, soigneusement copiés à la main dans les cercles alchimiques du Moyen Âge. Le mot « Émeraude » n’évoque pas une gemme au sens physique, mais la sagesse lumineuse du cœur, l’immortalité de l’âme, le Sceau Vert de la Connaissance. Quant aux tablettes de Thoth popularisées par Maurice Doreal, leur matérialité repose sur un mythe moderne, sans aucune source historique vérifiable.
Aucune gravure ancienne, aucun objet sacré n’atteste leur réalité. C’est une narration construite au XXᵉ siècle, à partir d’images puissantes, peut-être sincères mais sans racines archéologiques. Il ne faut pas chercher une pierre gravée : la véritable émeraude est intérieure. Elle brille en silence dans celui ou celle qui cherche avec foi, discernement et rigueur et c’est cela, le vrai message des traditions hermétiques.
Texte complet de la véritable Table d’Émeraude attribuée à Hermès Trismégiste
Le texte qui suit est la traduction française de la Tabula Smaragdina, telle qu’elle fut transmise dans les manuscrits alchimiques médiévaux. Elle est ici présentée dans sa version historique la plus fiable, traduite du latin par Marcellin Berthelot, chimiste et historien des sciences, dans son ouvrage de référence La Chimie au Moyen Âge (1893).
« Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable :
Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut,
et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,
pour faire les miracles d’une seule chose.
Et comme toutes choses ont été, et sont venues d’un,
par la méditation d’un,
ainsi toutes choses sont nées de cette chose unique,
par adaptation.
Le Soleil en est le père,
la Lune est sa mère.
Le Vent l’a porté dans son ventre.
La Terre est sa nourrice.
Le père de tout le telesme de tout le monde est ici.
Sa force ou puissance est entière,
s’il est converti en terre.
Tu sépareras la Terre du Feu,
le subtil de l’épais, doucement,
avec grande industrie.
Il monte de la Terre au Ciel
et redescend du Ciel en Terre,
et reçoit la force des choses supérieures et inférieures.
Tu auras par ce moyen toute la gloire du monde,
et pour cela toute obscurité s’éloignera de toi.
C’est la force forte de toute force :
car elle vaincra toute chose subtile
et pénétrera toute chose solide.
C’est ainsi que le monde a été créé.
De ceci sortiront d’admirables adaptations,
dont le moyen est ici.
C’est pourquoi j’ai été appelé Hermès Trismégiste,
ayant les trois parties de la philosophie du monde entier.
Ce que j’ai dit de l’œuvre solaire est accompli et parachevé ».
À venir : un voyage phrase par phrase à travers la Table d’Émeraude. Chaque ligne de la Tabula Smaragdina contient un enseignement profond et voilé sous le symbole. Je publierai prochainement un article dédié qui dévoilera, phrase après phrase, le sens initiatique de ce texte sacré à la lumière de la tradition hermétique. Restez connecté(e), l’interprétation arrive bientôt.
Conclusion : retrouver la voie juste entre mythe et héritage
Il est aujourd’hui établi par les travaux d’historiens reconnus, que les fameuses 15 « Tablettes d’Émeraude de Thoth l’Atlante » ne sont pas un texte antique, mais une création moderne de Maurice Doreal, rédigée dans les années 1930. À l’inverse, la véritable Table d’Émeraude, attribuée à Hermès Trismégiste, appartient bien au corpus fondateur de la tradition hermétique, transmise à travers des manuscrits arabes puis latins. Pour ma part, je choisis de ne pas rejeter ce qui m’a permis de monter les premières marches, car ce sont parfois les détours, les chemins de traverse ou les mots enrubannés qui éveillent une quête sincère et nous ramènent, pas à pas, vers le centre. Si je ne m’étais pas un jour égarée sur le chemin des illusions, je n’aurais sans doute jamais cherché la lumière véritable. Nous vivons dans un monde de dualité et il nous faut parfois toucher l’ombre pour reconnaître la lumière. Ce n’est pas toujours le mot qui ment, mais la main qui l’écrit ou l’intention qui l’inspire. Ce que j’ai reçu de vibrant, de juste et d’éveillant, même dans l’illusion, je le garde avec gratitude et ce qui ne relève pas de la Tradition véritable, je le remercie et je le laisse.
FAQ – Tout savoir sur la Table d’Émeraude et les 15 tablettes de Thoth
1- Quelle est la différence entre la Table d’Émeraude et les Tablettes de Thoth ?
La Table d’Émeraude, aussi appelée Tabula Smaragdina, est un court texte attribué à Hermès Trismégiste, pilier de la tradition hermétique. Conservée dans des manuscrits arabes puis latins dès le Moyen Âge, elle transmet un enseignement codé sur l’unité du Tout.
Les 15 tablettes de Thoth, en revanche, sont une création moderne de Maurice Doreal dans les années 1930. Présentées à tort comme un texte antique, elles relèvent d’une œuvre ésotérique contemporaine, influencée par l’occultisme américain du XXe siècle.
2- Les 15 tablettes de Thoth sont-elles un texte ancien ?
Non. Contrairement à ce que beaucoup de sites ou d’ouvrages laissent entendre, les 15 tablettes ne sont ni antiques ni issues de l’Égypte ancienne. Il s’agit d’une fiction ésotérique imaginée par Claude Doggins, alias Maurice Doreal, sans fondement historique avéré.
3- La Table d’Émeraude a-t-elle vraiment été gravée sur de l’émeraude ?
C’est un symbole. Il n’existe à ce jour aucune preuve archéologique de l’existence d’une tablette gravée dans de l’émeraude véritable. L’expression « Table d’Émeraude » renvoie à une image alchimique, un miroir du savoir sacré, et non à un objet matériel.
4- Pourquoi tant de confusion autour de ces textes ?
La confusion vient d’un mélange entre mythe, marketing spirituel et réinterprétations modernes. Les réseaux sociaux, les livres ésotériques populaires et certains enseignements contemporains entretiennent ce flou. Aujourd’hui, les historiens et chercheurs en hermétisme rétablissent peu à peu la vérité à partir de sources authentiques et vérifiables.